Le concept de modèle économique à été formalisé à la fin des années 1990. C'est est une représentation schématique de la manière dont une entreprise produit de la richesse à partir de l’offre qu’elle propose à ses clients, et la répartit entre les parties prenantes au projet, en incluant les éventuels partenaires externes tels que sous-traitants ou créditeurs.
Plus généralement, il s'agit de s'interroger sur le mode de financement, le système de production, la charte de l'entreprise concernée.
L'exemple désormais le plus médiatisé est celui des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) — qui sont les cinq grandes firmes américaines (fondées entre le dernier quart du XXe siècle et le début du XXIe siècle), et capitalisation boursière dépasse souvent la barre symbolique des 1000 milliards USD.
Facebook se finance par de la publicité ciblée en revendant le profil de votre compte.
Le site américain eMarketer estime que chaque utilisateur de Facebook rapporte 17,50 dollars (environ 15.40 euros) en 2017. Ce chiffre n'a fait qu'augmenter…
La
valeur d’un compte varie fort selon la région où habitent les utilisateurs. Un
profil américain
sur Facebook vaut par exemple six fois plus qu’un profil en Asie.
Un compte Facebook américain vaut 2,55 euros par trimestre en moyenne, celui
d'un européen
1,14 euros. Mais cela varie de 5 à 60 €, selon la précision des informations.
Mais ne rêvez pas, cette somme n'est pas pour vous, mais payée à Google, FB ou consorts par l'annonceur qui souhaite vous cibler avec sa pub.
/www.jobat.be/Le premier actif de Facebook, c’est son audience. Le site la vend aux annonceurs en leur dévoilant l’état civil ou les hobbies de ses 600 millions de membres.
L'objectif des Facebook ou consorts est très clairement de vous faire rester le plus longtemps possible sur leur site pour récupérer le plus possible de données sur vous et vendre de la publicité TRES ciblée.
Et comme FB sait presque tout de vous ces données peuvent également servir à vous influencer car les informations qui vous parviennent sont, elles aussi, largement fléchées via des algorithmes.
www.capital.fr/Le droit de la concurrence et l’échelle européenne sont-ils les nouveaux leviers pour redonner leur souveraineté politique aux Etats face à des multinationales de plus en plus puissantes comme les célèbres GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) ?
Du point de vue du consommateur, l'arrivée d'Uber, ce service qui met en relation des chauffeurs et leurs clients via une application, n'a que des avantages. Simplicité de la réservation et du paiement, système de réputation des chauffeurs, convivialité de l'application qui permet de suivre la voiture sur une carte, etc.
Du point de vue du salarié la vie est moins rose. Un temps de travail explosé pour une rémunération qui l'est beaucoup moins.
Internet a bouleversé le travail des salariés.
On peut même être rémunéré en cliquant. Un site de clic rémunéré, appelé également PTC : pay to clic, en français : payé pour cliquer, rémunère ses internautes pour cliquer sur de la publicité… et espérer gagner 10 euros par mois !
Comment Internet a-t-il bouleversé le travail des salariés ? Le droit
du travail est-il
adapté ?
Avec Jean-Emmanuel Ray, professeur de droit ; Jérôme Chemin de
la CFDT-cadres, et
Christine
Balagué, vice-présidente du Conseil National du Numérique.
La question qu'il faut toujours se poser c'est qui finance quoi et pourquoi ? Et cela encore plus si un produit est gratuit.
Le don, une relation économique et symbolique
Une série de 4 Podcasts par Arjuna Andrade, Entendez-vous l'éco ? - France Culture - qui pose la question du paradoxe apparent de la gratuité.
www.associations.gouv.fr/Cliquez, vous êtes traqué
Cliquez, vous êtes traqué
Une association loi de 1901 est, en France et dans de nombreux pays colonisés à l'époque par la France, une association à but non lucratif qui relève de la loi du 1er juillet 19011 et du décret du 16 août 1901. Ces dispositions ne concernent toutefois pas les associations ayant leur siège dans les trois départements annexés en 1871 du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle qui sont, quant à elles, régies par le droit local, en l'occurrence une ancienne loi allemande, dite de 1908.
Elles sont financées par les cotisations des membres, des dons, des produits ou services vendus, éventuellement des subventions…
Sesamath est avant tout une association à but non lucratif.
Framasoft est un site Web mais aussi une association pour la promotion du « libre » en général et du logiciel libre en particulier.
www.associations.gouv.fr/Une fondation est une personne morale de droit privé à but non lucratif créée par un ou plusieurs donateurs, eux-mêmes pouvant être des personnes physiques ou morales, pour accomplir une œuvre d'intérêt général (wikipedia).
À l'inverse d'une association, une fondation ne comporte pas de membres. Elle est dirigée par un conseil d'administration, composé en partie par les fondateurs, mais aussi de membres de droit et de membres cooptés élus.
Elle peut être créée par une entreprise ou un individu.
Par exemple la fondation Mozilla, qui produit le navigateur Firefox, le client de messagerie Thunderbird, entre autres, avec plus de 314 millions de dollars en 2013, versés en très grande partie par… Google.
La célèbre suite bureautique Open office, d'abord passée aux mains de la société Oracle, ensuite donnée à la fondation Apache, est soutenue grandes sociétés proches de l’informatiques, IBM, Intel, BEA, Motorola, Nokia, Oracle, SAP, Zend, …).
Libre office une scission d'open office, créée en 2010, est produite par le document foundation…
fr.wikipedia.org/wiki/L’éditeur, c’est celui qui détient les droits du produit, en assure le développement, la promotion, la diffusion et le support.
Les éditeurs open source sont des sociétés commerciales ordinaires, c’est à dire à but lucratif. Comme un éditeur ordinaire, elles investissent massivement dans le développement de leur produit, et parfois également dans sa promotion, son marketing. La seule différence est que le produit est diffusé sous licence open source, ou parfois sous double licence.
Ils peuvent se financer en vendant un logiciel, ou via des services vendus autour d'un logiciel qui lui est gratuit.
open-source.smile.fr/Business-modelDopamine
Une websérie documentaire de Léo Favier
Coproduction : ARTE France, Les Bons Clients, Réseau Canopé
(France, 2019, 8 x 6’30’’)
Une websérie documentaire décalée qui nous dévoile les coulisses et les ressorts mis en œuvre par huit applis qui nous rendent accros.
Dopamine, passe en revue 8 applis (Facebook, Instagram, YouTube, Twitter, Tinder, Uber, Candy Crush et Snapchat) et nous dévoile le circuit de la récompense qui transforme nos vies et nous rend accros à ces applis.
Une enquête ludique (développée avec l’INRIA) et décalée (à base d’images détournées) sur la captologie, cette science inquiétante qui cherche à provoquer notre dépendance.
Dossier d'accompagnement à la série Dopamine
Dossier pédagogiqueGAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon)
Les quatre plus grandes firmes américaines auxquelles l'on pourrait adjoindre Microsoft.
http://www.alexa.com/siteinfo/google.com
http://www.alexa.com/siteinfo/apple.com
http://www.alexa.com/siteinfo/facebook.com
http://www.alexa.com/siteinfo/amazon.com
L'on désormais y ajouter les NATU Netflix, Airbnb, Tesla, Uber.
du fait de leur puissance économique et de leur extension dans l’ensemble des champs économiques et sociaux, ces entreprises ont acquis un pouvoir politique qu’aucun autre acteur industriel n’avait pu acquérir jusqu’ici.
Les plateformes comme les GAFA dévorent le monde, la société et l’économie : tout est plus rapide, plus simple et intuitif… Mais chacun a-t-il voix au chapitre ? Cette question fait débat. Sommes-nous tous égaux face aux algorithmes, à leur usage par les plateformes et aux multiples procédés numériques qui font notre vie au quotidien ? Et en cas de problème sommes-nous suffisamment outillés pour défendre nos intérêts ?
Les plateformes comme les GAFA dévorent le monde, la société et l’économie : tout est plus rapide, plus simple et intuitif… Mais chacun a-t-il voix au chapitre ? Cette question fait débat. Sommes-nous tous égaux face aux algorithmes, à leur usage par les plateformes et aux multiples procédés numériques qui font notre vie au quotidien ? Et en cas de problème sommes-nous suffisamment outillés pour défendre nos intérêts ?
Les quatre firmes américaines ont désormais toutes leurs équivalents chinois :
La valorisation en bourse de Tencent dépasse ainsi Facebook.
L’attention continue à se porter sur les géants américains. Et pourtant, leurs homologues chinois ne cessent de prendre de l’ampleur et de s’imposer sur la scène internationale bien qu’ils paraissent encore loin des questions réglementaires européennes. Une aubaine pour eux.
Dans une étude récente le cabinet FaberNovel estime que 55 % de la vie numérique (e-mail, e-commerce, musique, vidéo, réseau social…) d’un utilisateur moyen est passée sur ces quatre plates-formes.
A elles quatre, elles valent déjà plus, en février 2015, que les 40 valeurs vedettes de la Bourse de Paris.
Apple, Google, Facebook et Amazon pèsent aujourd'hui 1.525 milliards
de dollars (1.340
milliards
d'euros) !
Même si les chiffres varient selon les sources, les GAFA seraient ainsi entre le onzième et le douzième rang mondial.
D'autres sources les placent un peu plus bas dans le classement.
Toujours est-il que les GAFA, auxquels on ajoutera Microsoft
actent la très nette
hégémonie
américaine en matière de numérique.
Optimisation ou évasion fiscale ?
Puissants, mais aussi mauvais joueurs ! Greenwich estime que grâce à des techniques d’optimisation fiscale, ces 5 acteurs payent en moyenne 22 fois moins d’impôts que ce qu’ils devraient normalement débourser.
« Le montant annuel [des impôts] qui nous échappe est aujourd’hui supérieur à 800 millions d’euros, proche d’un milliard d’euros uniquement pour la France » affirme Philippe Marini, président de la Commission des finances.
Même la Russie s’intéresse à son tour à la fiscalité des GAFA ( en savoir plus).
On a ici deux modèles économiques très différents. Facebook et Google qui sont gratuits pour l'essentiel et se financent en monnayant leurs données, Apple et Amazon qui vendent des produits et services.
« Quand un produit est gratuit
c'est que c'est vous le
produit
! »
Cette phrase invite à toujours se poser des questions : Qui
finance, comment,
pourquoi, qui
produit et dans quelles conditions de travail ?
Un Iphone X vendu 1159 € coûte 317 €
à Apple…
Et vous ? Combien êtes-vous prêts à le payer ?
Cambridge Analytica, un cabinet de conseil ayant travaillé en 2016 pour la campagne de Donald Trump, a récupéré les données personnelles de 87 millions de personnes pour s'en servir pour influencer leur vote.
Mark Zuckerberg a été convoqué devant le Congrès américain le mardi 10 avril pour s'expliquer sur ces procédés qui révèlent surtout l'absence totale de règles (et de scrupules) des grandes entreprises du Net. Le groupe a ainsi reconnu que les données de quasiment tous ses utilisateurs (plus de 2 milliards) ont pu, à un moment ou un autre, être récupérées sans leur consentement par des organismes tiers.
Avec le hashtag #DeleteFacebook (#SupprimeFacebook), les internautes peuvent manifester leur colère à l’égard du réseau social et inviter au désabonnement
Les
clauses des contrats, ces petits textes en corps 8 que l'on ne lit
(presque) jamais,
changent en
permanence, de plus en plus souvent incompréhensibles et qui
pourtant vous lient
contractuellement…
Elles révèlent souvent bien des intentions…
Pour les afficher, outre la première fois lorsque vous les acceptez en cochant une case, et, comme tout le monde (ou presque) vous ne les lisez pas, les clauses se trouvent le plus souvent dans la rubrique contact, ou "en savoir plus sur nous…"
Facebook Règles de confidentialité Facebook
"Vous nous accordez une licence non exclusive, transférable, sous-licenciable, sans redevance et mondiale pour l’utilisation des contenus de propriété intellectuelle que vous publiez sur Facebook ou en relation avec Facebook (licence de propriété intellectuelle)."
"Vous porterez toute plainte, action en justice ou contestation (« action ») afférente à cette Déclaration ou à Facebook exclusivement devant un tribunal américain".
"Les clauses ci-après s’appliquent aux utilisateurs et aux non-utilisateurs qui interagissent avec Facebook en dehors des États-Unis"
"Vous acceptez que vos données personnelles soient transférées et traitées aux États-Unis".
"En utilisant les Services Facebook ou en y accédant, vous nous donnez l’autorisation de recueillir et d’utiliser les contenus et informations partagés en vertu de notre Politique d’utilisation des données, qui est susceptible d’être mise à jour à l’occasion. "
Google (version du 25 février 2015)
Les règles de confidentialité de Google.
Quelles sont les informations que vous transmettez, celles que vous pouvez refuser de transmettre.
Extraits des clauses.
"Il peut s'agir d'informations de base, telles que la langue que vous utilisez, ou plus complexes, comme les annonces que vous trouvez les plus utiles, les personnes qui vous intéressent le plus sur le Web ou les vidéos YouTube qui sont susceptibles de vous plaire."
"Nous collectons des informations relatives aux services que vous utilisez et à l'usage que vous en faites. "
"Nous collectons des données relatives à l'appareil que vous utilisez, par exemple, le modèle, la version du système d'exploitation, les identifiants uniques de l'appareil et les informations relatives au réseau mobile, y compris votre numéro de téléphone. Nous sommes susceptibles d'associer les ou votre à votre compte Google."
"Nous sommes susceptibles de collecter et traiter des données relatives à votre position exacte. Nous utilisons différentes technologies pour vous localiser, y compris l'adresse IP, les signaux GPSet d'autres capteurs nous permettant notamment d'identifier les appareils, les points d'accès WiFi et les antennes-relais se trouvant à proximité."
"Nous pouvons être amenés à collecter et à stocker des données (y compris des données personnelles) sur l’appareil que vous utilisez".
"Nous utilisons également des cookies et des identifiants anonymes lorsque vous interagissez avec les services que nous proposons à nos partenaires".
"Nous sommes susceptibles d’utiliser le nom fourni dans votre Profil Google dans tous nos services qui requièrent l’utilisation d’un Compte Google. Nous pouvons également être amenés à remplacer d’anciens noms associés à votre Compte Google, afin que vous soyez présenté de manière cohérente à travers l’ensemble de nos services."
"Si vous disposez d'un compte Google, nous pouvons afficher le nom et la photo de votre profil."
"Les informations personnelles que vous fournissez pour l'un de nos services sont susceptibles d’être recoupées avec celles issues d'autres services Google (y compris des informations personnelles) ".
Données personnelles : UFC-Que Choisir
Après plusieurs mois de discussions avec les trois principaux réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Google) qui s’entêtent à maintenir des clauses que l’association juge abusives ou illicites, l’UFC-Que Choisir les assigne en justice devant le Tribunal de Grande Instance de Paris et, plus généralement, appelle les consommateurs à la mobilisation pour qu’ils gardent la main sur leurs données
L'UFC assigne Twitter, Facebook et Google pour clauses abusives
« Après plusieurs mois de discussions, malgré nos avertissements, ils s'entêtent à maintenir des clauses que l'association juge abusives ou illicites, et ont fait le choix de maintenir les clauses problématiques de leurs conditions générales d'utilisation », déplore l'UFC-Que choisir ?, qui selon elle permettaient une utilisation « tentaculaire » et « à l'infini » des données personnelles.
ABUS
« Non seulement vous êtes l’objet de publicité ciblée, mais en outre vos données peuvent faire l’objet d’une exploitation commerciale (publicité, ouvrages, etc.) sans votre accord exprès et sans le moindre centime », résume l’UFC.