Que vient faire un organisme unicellulaire dans un parcours d'Education aux Médias et à l'Information ?
Eh bien, il nous permet de poser des questions, d'observer, d'interroger les neuros-sciences, la sociologie ou la philosophie sur leur manière de le comprendre.
Penser sans cerveau ? Communiquer sans contact direct ? Transmettre de
l'information et
la conserver même après une phase de dormance ? Sexes (720 différents) et genre
?
Blob et algo ?
Voilà quelque-unes des questions que nous allons poser et répondre tout le long de
l'année avec
des enseignants de disciplines variées.
Bref, si les blobs ont autant de succès, outre leur forme quelquefois peu ragoutante voir répulsive, s'ils alimentent nos fantasmes outre terrestres ou bousculent nos croyances, c'est qu'ils nous interrogent au fond sur nous-mêmes.
En collaboration avec Mariella Navazza, professeur de SVT au lycée Leconte de Lisle (974)
Mary pense alors donc tout naturellement qu'il s'agit d’un champignon.
Mais deux semaines après sa découverte, la chose a atteint la taille de seize cookies !
Elle décide alors de s’en débarrasser à coup de râteau et le disperse dans son jardin.
Mais jours plus tard, elle se rend compte que la chose s’est régénérée et a doublé en taille.
Marie fait alors appel à son mari qui écrase l’intrus à coups de bâton de baseball. Une semaine plus tard, la chose est de retour encore plus grande.
Marie tente alors de l’empoisonnement à l'herbicide.
La chose se met alors à
saigner un
liquide rouge.
Sans résultat
Les pompiers bombardent la chose d’eau à haute pression. Sans résultat.
La police ensuite, tire dessus.
Sans résultat : la chose semble indestructible et continue de grossir.
Le nom blob lui a été donné en référence à un film qui date de 1958 (en français danger
planétaire), avec
un acteur plus tard très célèbre, Steve McQueen.
Un réel succès à sa
sortie et le début de la carrière de cet immense acteur.
A la fois film d'horreur et de science-fiction, le blob a pour personnage central un extra-terrestre géant et gluant qui sème la terreur dans la petite ville de Downingtown, en Pennsylvanie.
Sauf que le traditionnel « The end ? » est ici suivi d'un point d'interrogation.
Le Blob a engendré un nombre important de remake, de suites et de parodies.
En 1988, Chuck Russell, reprend cette idée de météorite percutant la terre et génère une masse informe qui grandit en ingérant un à un les habitants d'Arborville, petite ville de Californie. La créature, le « blob », se glisse partout, traque ses proies et rien ne semble pouvoir l'arrêter.
Pour l'anecdote, le rôle est proposé à Chad McQueen, fils de Steve McQueen (acteur principal du film original Danger planétaire), qui le refuse.
Le film connaît un succès très mitigé à sa sortie mais deviendra culte bien plus tard.
Steve et Anne sont deux ados amoureux, en plein rendez-vous romantique. Alors qu’ils regardent le ciel à la recherche d’étoiles filantes, ils voient tout à coup une météorite s’écraser sur la ville de Downingtown. Curieux, ils décident d’aller voir de plus près de quoi il retourne. La météorite, qui porte en son sein le Blob, s’est écrasée non loin de la maison d’un vieil homme.
Réal. Irvin S. Yeaworth Junior, date de sortie : 12 septembre 1058 (1er avril 1960 en France)
En collaboration avec le CNRS et encadrée par la spécialiste du Blob Dr. Audrey Dussutour, le CNES organise une expérience éducative de grande ampleur avec le Blob auprès de toutes les écoles de France avec l’astronaute Thomas Pesquet.
2000 classes ont été sélectionnées pour participer gratuitement à la mission Alpha #elevetonblob.
Basés sur le protocole expérimental officiel de la mission Alpha fourni par le CNES, les Kits permettent de préparer et participer à la mission Alpha #elevetonblob avec les élèves.
Le projet BLOB-ISS
Une professeure des écoles raconte son expérience de l'expérience. Podcast 7 min.
Ni animal, ni plante, ni champignon.
Les premiers blobs sont apparus sur terre il y a un milliard d’années.
Classification
Petit retour au programme du cycle 3, le plus souvent en CM2, pour la classification du vivant.
Présentation de la classification du vivantPhysarum polycephalum, plus couramment appelé blob, est une espèce unicellulaire de myxomycète de l'ordre des Physarales, vivant dans les milieux frais et humides tels que les tapis de feuilles mortes des forêts ou le bois mort. Cet amibozoaire est classé depuis 2015 parmi les mycétozoaires.
Organisme capable de prendre diverses formes, Physarum polycephalum, bien que n'ayant pas de cerveau, est doté de certaines capacités d'apprentissage. Comme les champignons, dont il ne fait pas partie, cet organisme monocellulaire possède des milliers de répliques de son noyau (permettant sa fragmentation et la fusion des fragments), ce qui a suscité une erreur historique : on a longtemps cru que cette cellule géante était un champignon et qu'elle possédait plusieurs noyaux, et Physarum polycephalum a donc longtemps été qualifié de « mycète » et de « polynucléaire ».
Cet « extraterrestre » n'est donc ni champignon, ni animal, ni végétal mais fait partie du règne des amibozoaires qui regroupe des organismes informes se déplaçant avec des excroissances appelées pseudopodes.
Dans le monde du vivant, le blob fait en fait partie des eucaryotes, c’est-à-dire l’ensemble des organismes (unicellulaires ou pluricellulaires) dont le matériel génétique est protégé par un noyau. Pourtant, le Physarum polycephalum (de son nom d’espèce) n’est ni un animal, ni une plante.
Composé d’une seule cellule géante, il existe depuis plus d’un milliard d’années. Apparu sur Terre bien avant les plantes et les humains, il est l’une des formes de vie les plus primitives visibles à l'œil nu. De son nom savant Physarum polycephalum, le blob, qui n’a pas de forme fixe, peut mesurer jusqu'à 10 mètres carrés.
Arte, service public, n'autorise la lecture que sur Youtube et ne propose pas d'intégration pédagogique. En tant qu'enseignant, on ne peut que le regretter.
En France, la grande spécialiste du blob est Audrey Dussutour, éthologiste chargée de recherche (fiche CNRS).
L'on pourra par exemple lire son livre, édité aux éditions J`ai Lu en poche ou version numérique.
Ou alors visionner l'une de ses nombreuses conférence.
Les Mardis de l’Espace des sciences avec Audrey Dussutour, chercheuse au CNRS et spécialiste du comportement des fourmis et des organismes unicellulaires. Audrey Dussutour présente de façon captivante cette espèce non identifiée, ni plante, ni animal, qui promet des avancées scientifiques majeures.
Plus exactement on en trouve partout dans la nature, ou même les aquariums et vous en avez souvent déjà vu.
C'est en repérant son milieu de prédilection que vous pouvez le trouver. Et ses endroits préférés nous donnent également les clés de son élevage. Ombre, humidité. On les trouve donc dans les sous-bois, les lieux riches en champignons et microorganismes, la nourriture du blob.
Si votre école n'a pas été sélectionnée pour participer au projet ISS et recevoir des blobs gratuitement, vous pouvez également les acheter.
De nombreuses boutiques et laboratoires vendent des blobs sous forme de kits pédagogiques notamment pour l'enseignement des Sciences de la Vie et de la Terre. Ils contiennent, pour une cinquantaine d'euros une dizaine de blobs en dormance, des boites de pétri et divers accessoires pour l'élevage ou les expériences. Par exemple.
Souvent fourni avec le kit, il vous faut le matériel suivant (généralement disponible dans tous les labos de SVT).
Les boîtes de pétri sont utilisées dans tous les labos des établissements scolaires, Agar-agar est un gélifiant qui se trouve en supermarché. C'est un remplaçant alimentaire de la gélatine fabriqué à partir d'une algue. Les flocons d'avoine se trouvent également facilement partout.
Suivre la recette indiquée sur le paquet.
[Très bientôt ici le résultat de cette étape]
Installation dans le milieu, réveil, alimentation...
Le réveil du Blob
Premiers tests
Une webcam est scotchée sur une boîte de carton.
Son signal est renvoyé sur grand écran via un vidéoprojecteur.
Les boîtes de pétri sont préparées avec de l'Agar-agar, et 2 blobs sont réveillées, l'un avec de l'avoine l'autre avec des corn flakes.
Les premières vidéos
Le blob, comme nous, est issu de la fusion de deux cellules sexuées. Elles ne sont pas appelées ovules ou spermatozoïdes car le blob possède… 720 sexes différents.
Une fois dans un milieu humide, ces cellules sexuées (appelées spores, d'où la confusion possible avec un champignon) partent en quête d’une cellule du sexe opposé. Avec plus de 720 possibilités, la tâche est plutôt facile. Lorsque deux cellules de sexe opposé se rencontrent, elles fusionnent pour devenir une cellule unique.
Mais là, contrairement à nous, la cellule ne va pas se diviser, seul son noyau va le faire. La cellule grandira donc au gré des divisions de ses noyaux jusqu’à atteindre des tailles record.
8 expériences :
Aimer le sel et transmettre l'information.
Le blob est capable de stocker de l'information et de la transmettre à un autre blob.
Ni animal, ni végétal, ni champignon, le blob est une cellule géante. Dépourvu de cerveau, il peut se déplacer et même apprendre ! Avoine bio ou céréales ultra transformés, il a aussi des préférences alimentaires selon son pays d'origine...
Pour cette expérience nous allons nous inspirer de la modélisation du problème du voyageur de commerce (voir encart).
Quel est le chemin le plus court reliant 24 villes de La Réunion ?
Différentes méthodes et hypothèses, dont celle du Blob.
Ce site permet de sélectionnez une commune de France et de lancer une modélisation pour calculer le chemin le plus court.
Essayez de faire l'expérience avec l'île de La Réunion.
Mise en oeuvre
Remue=menienge avec https://digistorm.app/c/433287
Impression d'une carte 3D de l'île. Test
Une extraction de la carte de La Réunion au format STL pour impression 3D (avec une légère surélevation). Deux blobs sont placés aux deux extrémités de la carte.
Comme tous les organismes vivants, le blob peut mourrir. Il est même plus diffiçile de le maintenir en vie que de le voir mourir.
Il est possible de le tuer en le mettant brusquement en pleine lumière, en le congelant, ou en le privant d’oxygène pendant très longtemps.