Avec des
données de plus en plus nombreuses et ouvertes (opendata), les puces GPS dans la
quasi-totalité des
appareils mobiles pour permettre la géolocalisation, l'accès pour tous aux fonds de
cartes dans une
précision toujours plus importante, la cartographie est plus dynamique que jamais.
Traditionnellement définie comme représentation géométrique,
la
cartographie
n'est désormais plus limitée aux seules données géographiques.
Le groupe humanitaire Humanitarian OpenStreetMap Team, avec le projet missingmaps incite par exemple les habitants à enrichir des zones vulnérables sur des fonds de cartes numériques en ajoutant des informations recueillies sur le terrain pour mieux organiser la politique de développement durable.
Au baccalauréat, à l'IEP (Institut d'études politiques), aux écoles commerciales, aux Ecoles Normales Supérieures, partout il existe maintenant une épreuve de cartographie.
Il s'agit alors ici de vous inviter à un voyage virtuel, mais pas que, et de réaliser des cartes en tentant de comprendre le fonctionnement des API et les enjeux et utilisations possibles des données ouvertes .
« Le vent se lève, il faut tenter de vivre ! »
Paul Valéry
Les
plus
anciennes cartes connues (mais sans doute en existe-t-il d'autres, perdues) sont tracées
sur
des
tablettes d'argile (Mésopotamie) et datent de 2300 av J.-C..
Dans les îles Marshall, des cartes nautiques, les « mattang », sont
réalisées
à partir de
baguettes et servaient à expliquer le mouvement des vagues.
Mais c'est lors des grandes découvertes, début XVe siècle, notamment facilitées par l'imprimerie (Gutenberg), mais aussi le compas sec ou l'astrolabe nautique, qui permettait de déterminer la latitude en mer en mesurant l'inclinaison du soleil, que la cartographie connut un nouvel essor.
Les Mattang sont des cartes des vents, des houles, des vagues et des courants que les polynésiens produisent depuis maintenant 3000 ans afin de s'orienter dans l'océan avec comme seuls points fixes les atolls.
Ces cartes sont faites de bouts de bois, lanières de feuilles de cocotier ou branches
de
pandanus. De
petites pièces de monnaie ou des coquillages indiquent les îles.
Ces cartes n'étaient jamais embarqués mais utilisées seulement à terre à des
fins
de
transmission des savoirs entre générations de navigateurs. Sur l'eau, les
polynésiens ne
s'appuyaient que sur sa seule mémoire. Ces cartes représentent également des
sensations,
telle
courbure d'une brindille sera la restitution d'une impression, la résistance de la
pagaie dans un
courant, l'effort du vent dans la voile…
Ainsi, les cartes pouvaient être lues au toucher, sans l'aide des yeux, par celui qui les avait composées.
Ce n'est qu'au XIXe siècle que la cartographie est accessible au grand public. Les guides de l'allemand Baedeker sont publiés dans les années 1830. Aux Etats-Unis ce sont les cartes et horaires du réseau ferré qui sont publiés vers 1880.
En 1972, la NASA lance le premier satellite de télédétection, Landsat, destiné à obtenir des images de la Terre depuis l'espace.
Parallèlement, la définition des images ne cesse d'augmenter passant de 79 m à 2.5 m pour les satellites militaires… ce qui permet d'éviter les confusions…
Voici, par exemple ce fameux visage que l'on croyait voir sur Mars, vu selon deux angles et résolutions différents.
SPOT 6 est l’un des quatre satellites d’observation de la Terre opéré par Airbus Defence and Space. Il délivre des images d’un pixel de 1,50 m.
Avec SPOT 7 l'objectif est celui d'un renouvellement annuel d’une couverture de tout le territoire national, y compris l’outre-mer, d’autre part la diffusion d’un grand volume d’images, sur la France et des pays du Sud - mises à la disposition d’une large communauté d’utilisateurs au bénéfice des politiques publiques.
Le projet EQUIPEX GEOSUD, vise à développer une infrastructure nationale de données satellitaires accessible gratuitement par la communauté scientifique et les acteurs publics.
www.geo-airbusds.com/Galileo est le système européen global de navigation par satellite. Opérationnel depuis décembre 2016, Galileo est toujours en phase d’assemblage : si l'on compte actuellement 26 satellites déployés dans l’espace, tous ne sont pas actifs. Le déploiement n'est pas achevé, mais il y a déjà 200 millions d'utilisateurs dans le monde.
La précision attendue pour le service de base, gratuit, est de 4 mètres horizontalement et de 8 mètres en altitude. Un niveau de qualité supérieur sera fourni dans le cadre de services payants proposés aux professionnels.
Outil stratégique pour l’Union européenne, qui peut ainsi compter sur son propre réseau de satellites plutôt que sur des solutions étrangères, Galileo doit recevoir pour la période 2021 – 2027 un financement de 9,7 milliards d’euros.
www.gsa.europa.eu/La carte se définit usuellement comme la « représentation géométrique conventionnelle, en positions relatives, de phénomènes concrets ou abstraits, localisables dans l'espace ». Par extension, il s'agit du « document portant cette représentation ou une partie de cette représentation sous forme d'une figure manuscrite, imprimée ou réalisée par tout autre moyen. »
source : Glossaire de cartographie, Comité Français de Cartographie, 1990. http://www.ensg.eu
Mais la carte n’est pas le reflet neutre d’une réalité extérieure, c'est une construction. Elle est orientée et sélective, partielle voire partiale, vraie ou fausse. La construction de l’image requiert une série d’opérations :
source : Gilles Palsky, Hypergéo, http://www.hypergeo.eu
Historiquement, la cartographie désigne ainsi la réalisation et l'étude des cartes géographiques et géologiques. Mais l'on trouve désormais des cartographies sémantiques, du Web, bref, le champ de la cartographie n'est plus limité à des données géographiques.
L'exposition « histoire de la cartographie » de la Bibliothèque Nationale de France (BNF)
expositions.bnf.fr/cartes/Le département cartographie de Sciences-Po
cartographie.sciences-po.fr/Les mots de la cartographie
cartographie.sciences-po.fr/
La civilisation Lapita, qui a émergé il y a quelque 3 500 ans en Océanie, va rayonner dans tout le Pacifique insulaire.
Les premiers marins quittèrent les
côtes de
Nouvelle-Guinée pour entreprendre la conquête du Pacifique, plus particulièrement de la
Polynésie.
Ils atteignirent aussi la partie occidentale de la Micronésie, à partir des Philippines,
vers 3000
av. JC. et sa partie orientale il y a environ 2000 ans.
Le peuplement des îles Marquises commence
il y a 2200 ans,
démontrant
ainsi
les extraordinaires qualités de marins des micronésiens et de leurs pirogues à balancier
ou
à coques
doubles avec voiles latines qui facilitaient les changements de caps.
Côté méditerranée, la première mention formelle d'une expédition maritime remonte à 3000 ans av J.-C. Il s'agissait d'une flottille de navire de bois aperçue dans le delta du Nil.
Fin du Moyen-Âge, l'ouverture des océans aux grands navigateurs entraîne un tournant dans la représentation du monde. Les Vikings sont les maîtres des mers du Nord grâce au drakkar, vaisseau à fond plat, léger et maniable.
Le Kamal,
que l’on peut traduire par « guide » ou « route » est un
instrument de
navigation adapté à la hauteur de la polaire et des étoiles circumpolaires, utilisé par
les
navigateurs arabes soit en mer soit à terre, dans le désert.
Si le début de son utilisation n’est pas connu avec certitude (on
l’estime
au
Xème XIème siècle), il est venu à la connaissance des occidentaux à l’époque de la
Renaissance
notamment mentionné par Vasco de Gama
et les premiers navigateurs portugais, il fut
même
brièvement adopté
par certain d’entre-eux sous le nom de « tavoleta da India ».
C’est un instrument contemporain de l’astrolabe et du quadrant.
L'arbalestrille ou bâton de Jacob, également appelé arbalète, est un ancien instrument utilisé pour la mesure des angles en astronomie, puis pour la navigation. Il mesure la hauteur de l’étoile polaire, avec une graduation de 0 à 90° sur sa flèche, puis pour la hauteur du soleil à son zénith, ce qui permet dans les deux cas de déterminer la latitude.
Les marins hauturiers français et anglais l’adoptent vers 1530, les hollandais vers 1550, puis il finit par se répandre dans le reste de l’Europe. Sa précision est améliorée tout au long du xvi et du xviie siècles.
www.meridienne.org/La boussole sèche, le sablier, la sonde (mesure la hauteur des fonds sous la quille) et le loch permettent les traversées longues.
Christophe
Colomb
met 36 jours pour
découvrir le Nouveau monde,
Vasco
de Gama mettra
, lui, 96 jours pour toucher enfin la côte
indienne.
En 1519, le
Portugais Magellan
, après trois ans de
navigation, fait le premier tour du
monde, suivi par les anglais et les français.
Bougainville
embarque avec un
cartographe, un
astronome et le naturaliste Commerson pour le premier voyage scientifique français
autour du
monde.
L'Anglais Cook
établit une carte très précise de la
Nouvelle-Zélande et explore la
côte orientale de l'Australie.
L'expédition de La Pérouse
s'échoue à Vanikoro
et
des
recherches ont toujours lieu pour en retrouver des traces.
Alors que nous savons cartographier avec précision le moindre chemin sur la surface de la Terre, les fonds marins restent encore un grand mystère. On considère que la surface des océans cartographiée est de l’ordre de 10 %.
Les cartes montrent ainsi la découverte de nouvelles terres. Elles sont longtemps restées secrètes et comportent de précieuses indications.
expositions.bnf.fr/cartes/ www.laperouse-france.fr/Le département des Cartes et plans de la BnF conserve l’une des principales collections au monde de globes terrestres et célestes anciens, composée de plus de 200 objets datant du XIe au XIXe siècle, d'origine européenne ou arabe.
La numérisation de 55 globes de la collection de la BnF a été réalisée grâce au mécénat de compétence.
http://gallica.bnf.fr/Si, dès le IV siècle av J.-C, Anaxagore*, élève de Platon montre à partir des éclipses que la Terre est ronde. Il affirma notamment que les planètes et que la Lune n'étaient pas des disques mais des corps solides analogues à la Terre et lancés dans l'espace comme des projectiles. Il faudra ensuite attendre plusieurs siècles et de nombreuses controverses pour que cette évidence s'impose.
Une fois la forme de la terre définie, Hipparque de Nicée, 2 siècles avant J.-C., divise la circonférence terrestre en 360°.
Le Globe est divisé en deux hémisphères (Nord et Sud) puis en droites parallèles, les latitudes. L'équateur est ainsi situé à la latitude 0, le tropique du Cancer 23° N, le cercle polaire antarctique 66° S.
Hipparque est également à l'origine de la représentation stéréographique permettant de réaliser des cartes planes de la Terre.
L'astrolabe permet de déterminer avec une relative précision la latitude d'après la position du soleil. En regardant le soleil à travers deux petits trous, l'on peut ainsi déterminer sa position par rapport à l'équateur.
La valeur de la latitude (Nord-Sud) est ainsi donnée par un chiffre négatif ou positif.
La méthode la plus simple pour déterminer la longitude, consiste à mesurer la différence entre l'heure (solaire) locale et l'heure (solaire) d'un méridien de référence. Mais pour cela, il faut disposer d'une mesure exacte de l'heure de référence. Il fallait donc fabriquer une horloge suffisamment précise, dont la période est indépendante du lieu géographique et qui supportait les conditions de voyage sur toutes les mers du globe.
John Harrison mettra cinq ans pour imaginer et fabriquer son premier chronomètre, baptisé H1 (1736), dont George Graham fut l'un des co-financeurs. Entamé en 1728, son chronomètre de marine sera finalement opérationnel en 1735.
La
longitude est
ainsi l'ensemble des points qui forment une ligne appelée « méridien » et
passe
par les
pôles.
Il n'existe aucune référence naturelle pour déterminer la longitude.
Les astronomes britanniques choisirent donc comme méridien d'origine une
ligne nord-sud passant
par l'observatoire royal de Greenwich près de Londres au Royaume-Uni.
Ce méridien est désormais utilisé comme méridien de référence pour le calcul des fuseaux horaires à la suite de la conférence internationale sur l’uniformisation des longitudes et de l’heure à Washington en 1884, où furent décidés à la fois le méridien Zéro et les 24 fuseaux horaires.
coordonnées sexagésimales
21 est conservé
27 divisé par 60 = 0,45
42.1 divisé par 3600 = 0,0116944444
21 + 0,45 + 0,0116944444 = 21.461705 Sud,
on ajoute donc
le
signe -
Les coordonnées géographiques permettent de localiser un endroit sur le globe à partir de
la
latitude
et la longitude, données en degré, minute, seconde ou, plus souvent de nos jours, par
deux
nombres
éventuellement négatifs.
Ce site est l'un des nombreux qui vous permet de convertir des coordonnées
'Degrés -
Minutes
- Secondes' ou 'Degrés - Minutes décimales' en Degrés - décimales.
La longitude est donnée par un chiffre compris entre -180° et 180° (les chiffres négatifs correspondent à des longitudes situées à l'Ouest du méridien de Greenwich).
Pour visualiser un globe sur une surface plane il est nécessaire de projeter les points, ce qui n'est pas sans poser de gros problèmes… de taille.
La (très connue)
projection de Mercator est une projection cylindrique tangente à l'équateur
du
globe
terrestre sur une carte plane. Elle
conserve les angles mais provoque un étirement Est-Ouest et Nord-Sud
correspondant,
de telle sorte que l'échelle Est-Ouest est partout égale à l'échelle Nord-Sud. Une carte
de
Mercator
ne peut couvrir les pôles.
La plupart des cartes marines utilisent la projection de Mercator. La projection
conforme
conserve les angles (ce qui permet de reporter directement sur la carte les angles
mesurés
au
compas, et vice-versa) mais pas les distances (l'échelle de la carte variant avec la
latitude) ni
les surfaces (contrairement aux projections équivalentes).
Cette projection a toutefois le défaut de ne pas donner la taille exacte des continents et des pays.
Voir également le site https://thetruesize.com/ permet de comparer la taille réelle d'un pays à un autre.
Dans l'exemple suivant, vous allez pouvoir intégrer un mini traitement de texte avec 10
lignes de
code…
Pour ce faire, copiez-collez le texte ci-dessous (clic sur le bouton) dans un
bloc-notes,
enregistrez le avec l'extension html (par exemple "tt.html" ) puis ouvrez-le avec un
navigateur….
<!DOCTYPE html>
<html>
<head>
<script src="https://cdn.tiny.cloud/1/no-api-key/tinymce/5/tinymce.min.js"
referrerpolicy="origin"></script>
<script>
tinymce.init({
selector: 'textarea'
});
</script>
</head>
<body>
<textarea>Un traitement de texte en quelques lignes de codes.</textarea>
</body>
</html>
Résultat
Dans cet exercice, nous avons simplement intégré l'API de "tinymce" via la commande
"<script src="https://cloud.tinymce.com/stable/tinymce.min.js"></script>"
située dans l'entête "<head></head>" d'une page
"<html></html>"
en lui demandant d'insérer un traitement de texte entre les balises
"<textarea></textarea>"
du corps du texte "<body></body>".
Par la suite, le principe restera toujours le même : Un appel de l'API, un peu de code pour la personnaliser et une balise dans laquelle afficher la carte.
Rendons à Google la mise à disposition du grand public des fonds de carte via des API simples d'utilisation et un soucis de l'expérience utilisateur qui exempleique sans doute en grande partie son succès.
OpenStreetMap (OSM) est un projet international fondé en 2004 dans le but de créer une
carte
libre du
monde. Les données cartographiques collectées sont réutilisables sous licence libre ODbL
(depuis le
12 septembre 2012).
OpenLayer est une interface permettant d'implémenter très facilement une carte
OpenstreetMap
Le code de base minimal est on ne peut plus simple.
Ici encore nous allons copier-coller le code. Vous pourriez le faire avec un bloc-notes
et le
visionner dans le navigateur.
Une autre possibilité est d'utiliser un éditeur de code en ligne, par exemple https://codepen.io/, de cliquer sur " créer un
projet"
puis de
copier-coller le code…
<!DOCTYPE HTML>
<html lang="fr">
<head>
<title>OpenLayers : exemple simple</title>
<link rel="stylesheet"
href="https://cdn.rawgit.com/openlayers/openlayers.github.io/master/en/v5.3.0/css/ol.css"
type="text/css">
<style>
.map { height: 400px; width: 100%; }
</style>
<script
src="https://cdn.rawgit.com/openlayers/openlayers.github.io/master/en/v5.3.0/build/ol.js">
</script>
</head>
<body>
<div id="map" class="map"></div>
<script>
var map = new ol.Map({
target: 'map',
layers: [
new ol.layer.Tile({
source: new ol.source.OSM()
})
],
view: new ol.View({
center: ol.proj.fromLonLat([37.41, 8.82]),
zoom: 4
})
});
</script>
</body>
</html>
Plan
Satellite
Mixte
Relief
A ces versions de base, l'on pourra superposer des couches diverses : transports, pistes
cyclables,
données humanitaires… Vos propres données.
De fait tout est possible !
L'on appréciera la précision de ces cartes, enrichies des apports des utilisateurs et souvent bien plus détaillées pour les territoires français que celles de Google maps.
Exemple, l'île Europa (France) vue par OpenStreetMap et par Google…
Heremaps est un (relatif) nouveau venu dans la cartographie, essentiellement connu pour les cartes téléchargeables de plus de 180 pays afin d'utiliser la géolocalisation hors-connexion, l'utilisation seule du seul GPS ne consommant pas de données.
wego.here.com/L' application map creator, permet d'ajouter des routes, de corriger des données ou de créer des collections à partir de vos lieux préférés.
Chaque nouvelle carte commence par un fond de carte et la définition de son étendue à laquelle l'on peut ensuite ajouter des couches. Dans ce tutoriel, vous allez apprendre à ajouter une route sur un fond de carte pour évacuer Houston en cas de cyclone…
learn.arcgis.com/fr/Un guide qui ne cherche pas à être exhaustif, plutôt à destination des non-codeurs. Des exemples de cartes, de plateformes de création de carte sans coder, détails du code nécessaire pour monter une carte avec OpenLayers.
linuxfr.org/news/L’Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) est un établissement public à caractère administratif ayant pour mission d'assurer la production, l'entretien et la diffusion de l'information géographique de référence en France. Elle a toujours produit cartes papier, mais a raté le virage numérique à l'instar de toutes ces entreprises françaises (daily motion, Minitel…) qui font de super produits que d'autres imitent souvent et savent surtout mieux vendre avec des expériences utilisateurs bien plus pensées.
Mais un certain air de renouveau semble flotter, certes encore à confirmer, mais qui explique cette nouvelle rubrique désormais dédiée.
IGN propose de nombreux services. Citons par entre autres.
Edugeo
Édugéo est un service gratuit de ressources géographiques pédagogiques en ligne, destiné aux enseignants et à leurs élèves et développé par l’Institut National de l’Information Géographique et Forestière - IGN - en collaboration avec le Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Il est disponible gratuitement pour les enseignants inscrits sur Éduthèque et leurs élèves (le plus souvent via les ENT).
Plaquette de présentation PDF https://www.edugeo.fr/Comme son nom l'indique, le site remonterletemps.ign.fr/ permet de comparer deux photographies aériennes, deux cartes IGN, de l'état major ou de Cassini à une date différente.
remonterletemps.ign.fr/Macarte permet, à partir d'un fonds de référence, de superposer puis de partager vos cartes en racontant une histoire.
macarte.ign.fr/
Les surcouches à partir d'un fond de carte OpenstreetMaps sont très nombreuses et seuls quelques unes sont proposées ici.
Leaflet est une librairie opensource Javascript qui permet d'ajouter des dessins, tracés à un fond de carte openstreetmap.
<!DOCTYPE html>
<html lang="fr">
<meta charset="utf-8">
<head>
<link rel="stylesheet" href="https://unpkg.com/leaflet@1.7.1/dist/leaflet.css" />
<script src="https://unpkg.com/leaflet@1.7.1/dist/leaflet.js"></script>
<style>
#maCarte { width: 100%; height: 640px }
</style>
</head>
<body>
<div id="maCarte"> </div>
<script>
var map = L.map('maCarte').setView([-21.15, 55.53], 4)
L.tileLayer('https://{s}.tile.openstreetmap.org/{z}/{x}/{y}.png?{foo}', {foo: 'bar',
attribution: '© OpenStreetMap
contributors'}).addTo(map)
L.marker([-20, 52]).addTo(map).bindPopup('Un marqueur<br> personnalisable.')
</script>
</body>
</html>
Un très bon exemple d'utilisation est la carte des randonnées de La Réunion injectée sur un fond openstreetmap ou IGN.
www.randopitons.re/randonnees/carteLes couches stamen permettent d'ajouter des d'effets aux cartes (toner, couleur etc.).
Mais vous pouvez ajouter d'autres styles de cartes, y compris celle par exemple des pistes cyclables…
Autre exemple : La carte des principales Zones Économiques Exclusives (ZEE)
Avec une zone économique exclusive (ZEE) de 11 millions de km2, dont 97% est située outre-mer, la France possède la deuxième plus grande surface au monde.
Au total, il y a 248 ZEE dans lesquelles l'État côtier a (Article 56 de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer).
Sur terre il est facile de voir les frontières. Mais dans la mer ça se passe comment? Oui après tout c'est pas comme s'il y avait 71% d'eau sur notre planète. Allez, faites votre sac, on part découvrir tout ça !
WebGL Terre est un globe virtuel open-source
Le code de base minimal est on ne peut plus simple
<!DOCTYPE HTML>
<html lang="fr">
<head>
<script src="http://www.webglearth.com/v2/api.js"></script>
<script>
function initialize() {
var earth = new WE.map('earth_div');
WE.tileLayer('http://{s}.tile.openstreetmap.org/{z}/{x}/{y}.png', {
attribution: '© OpenStreetMap contributors'
}).addTo(earth);
}
</script>
<style>
html,
body {
padding: 0;
margin: 0;
}
#earth_div {
top: 0;
right: 0;
bottom: 0;
left: 0;
position: absolute !important;
}
</style>
<title>WebGL Earth API: Hello World</title>
</head>
<body onload="initialize()">
<div id="earth_div"></div>
</body>
</html>
Là encore, l'on pourra injecter des données.
uMap permet de créer des cartes personnalisées sur des fonds OpenStreetMap :
Le groupe humanitaire Humanitarian OpenStreetMap Team, avec le projet missingmaps incite par exemple les habitants à enrichir des zones vulnérables sur des fonds de cartes numériques en ajoutant des informations recueillies sur le terrain pour mieux organiser la politique de développement durable.
Pour contribuer à ces cartes
Wikimapia est un site commercial cartographiant la Terre au moyen des vues satellitaires de Google Maps en permettant à tout internaute de les annoter avec un système de wiki. Notons que si Wikimapia est désormais sous licence Creative Commons BY-SA, ce projet reste susceptible d'une éventuelle récupération commerciale…
Les cartes peuvent être enrichies (commentaires en plusieurs langues)
wikimapia.org/Ushahidi est un projet à but non commercial et un logiciel open-source permettant la collecte d'informations collaboratives et l'affichage de ces informations sur une carte. Ushahidi signifie témoin ou témoignage en swahili. Aujourd'hui, on pourrait le présenter comme une initiative de cartographie sociale, combinaison d'activisme social, de journalisme citoyen et d'information géographique.
D'un point de vue logiciel, Ushahidi fournit un mécanisme à un observateur local pour soumettre un rapport via son téléphone mobile ou internet, avec le lieu et l'heure de l'évènement. L'idée d'Ushahidi est de permettre aux utilisateurs de soumettre des « rapports » directement via l'application Ushahidi, à travers les réseaux sociaux, ou même par SMS. Il est possible de rapidement mettre en place une version d'Ushahidi en utilisant CrowdMap (https://crowdmap.com ou en téléchargeant le code source et en l'installant sur un serveur. Le logiciel est ainsi utilisé par plusieurs projets de cartographie collaborative.
« Magrit » est une application de cartographie en ligne, gratuite et open source
développée par le pôle géomatique de l’UMS RIATE (/www.ums-riate.fr).
Cet outil permet de réaliser des cartes thématiques. En plus de proposer à
l’utilisateur
l’ensemble des représentations cartographiques usuelles, l’application offre la possibilité
de
réaliser de nombreuses méthodes cartographiques : lissages, carroyages, discontinuités,
anamorphoses, etc.
In fine, Magrit entend couvrir dans un même environnement logiciel, l’ensemble de la chaîne de traitement, de la donnée géographique à la carte d’édition.
L'utilisation
de Magrit est assez simple et
intuitive et repose sur un fond de carte auquel des données sont associées. Les fonds
peuvent
être importés sous différents formats (Shapefile, GeoJSON, TopoJSON, kml, gml, csv) de même
que
les données (csv,tsv, xls, xlsx et ods)
Lorsqu'un fond de carte et un jeu de données externes ont été ajoutées, il devient
possible
de les joindre.
Avec la mise à disposition de plus en plus de données ouvertes, leur injection sur des fonds de cartes est de plus en plus facile et courante.
La récupération des adresses géolocalisées des boîtes aux lettres de la ville de Saint-Malo au format csv, permet de générer cette carte avec quelques lignes de code.
Cette carte par exemple, permet d'afficher toutes les données disponibles pour les 36 658 communes françaises via une carte interactive ou les pages dédiées à chaque commune : vote, éligibilité à la fibre etc.
Data-Driven Documents (D3.js) est une bibliothèque graphique
JavaScript qui permet l'affichage de données numériques sous une forme graphique et
dynamique.
Intégrée dans une page web HTML, la bibliothèque D3.js permet ainsi de créer des
objets
SVG, les styliser, ou y ajouter des transitions, des effets dynamiques ou des infobulles.
Associée à d'autres bibliothèques, ou à des données au format geoson ou topojson, D3.js permet ainsi d'afficher des cartes très complexes.
Ici par exemple une carte des "droits humains".
Oldmapsonline
est
un outil de recherche qui permet d'interroger un réservoir d'environ 400 000
reproductions
numériques de cartes anciennes.
Le site est une initiative née de la collaboration, entre la société
suisse Klokan
Technologies GmbH, spécialisée dans la cartographie en ligne, et les
responsables
du projet The Great Britain Historical GIS lancé par l'Université de
Portsmouth.
Ce réservoir de près de 400 000 cartes anciennes numérisées est alimenté par les
archives et les fonds de nombreuses institutions (plus d'une trentaine) comme
l'impressionnante
collection David Rumsey Map Collection ou encore celles de la New
York
Public Library et de la British Library.
La page dédiée de Lexilogos comporte de nombreuses entrées : cartes du monde, atlas anciens, collections de cartes anciennes, atlas et cartes nautiques, atlas historiques et même une librairie en ligne.
www.lexilogos.com/cartes_atlas.htmGallica - Bibliothèque nationale de France (BnF) contribue de son côté à mettre en valeur une partie de son fond cartographique.
Trois grands fonds ont été privilégiés :
Thot Cursus
Depuis 1996 Thot Cursus propose un site dédié à la promotion de la formation et de l'utilisation des outils numériques pour l'éducation et la culture.
Le Web fourmille de représentations cartographiques surprenantes, subjectives et parfois très créatives offrant à l'internaute diverses manières d'appréhender le monde. On trouve ainsi en ligne des « cabinets de curiosités cartographiques » qui illustrent l'extrême variété des réalisations passées et présentes : cartes anciennes, cartes en ligne anamorphosées, infographies pédagogiques…
Quelques-unes de ces cartes sont présentes ici.
cursus.eduIGN
Les fonds de cartes IGN de la France métropolitaine, des départements d’Outre-Mer et de
l’Europe sont proposées en téléchargement selon les termes de la licence ouverte Etalab.
Il est simplement demandé aux utilisateurs d'apposer la mention IGN 2012 ou 2016 -
Licence ouverte.
Les fichiers au format pdf sont modifiables par exemple avec Adobe Illustrator ou le
logiciel libre et gratuit inkscape.
Naturalearthdata
Naturalearthdata propose des cartes détaillées (jusqu'à 10m), dans divers formats, de données raster, vectorielles physiques ou culturelles du monde entier.
www.naturalearthdata.com/Données SIG gratuites. InfoSIG Cartographie vous propose de télécharger librement certaines données SIG, sous réserve de respecter les droits d'auteurs et d'usages.
www.infosig.net/Autres fournisseurs de données
www.data.gouv.fr/ http://ec.europa.eu/ wiki.openstreetmap.org/Données au format geojson / topojson
GeoJSON est un format de codage des données de données géographique basé sur JavaScript
Object
Notation (JSON). Le monde entier peut ainsi être affiché, augmenté d'enrichissements telles
que
les couleur, mais aussi des données administratives normées, ou tout autre type de données.
TopoJSON, une extension de GeoJSON utilisant les informations topologiques, afin de
réduire les doublons et ainsi de réduire la taille tout en améliorant potentiellement la
vitesse
de rendu.
Une carte, cela permet aussi de raconter une histoire.
Celle d'une expédition ou d'un voyage par exemple, avec le site http://www.lexpedition.fr/
www.lexpedition.fr/Le Knight Lab de l'Université Northwestern est une équipe de technologues et de journalistes travaillant à faire progresser l'innovation dans les médias d'information par l'exploration et l'expérimentation.
geojson.org/
Une carte interactive des courants venteux de la planète en utilisant les données numériques de plusieurs organismes météorologiques. Mise à jour toutes les trois heures, elle montre les vents se déplaçant autour des terres et océans.
Flux financiers
d3.artzub.com/wbca/Worldmapper, des centaines de cartes du monde sur Internet
mappemonde.mgm.fr/Le dessous des cartes (émission d'Arte)
ddc.arte.tv/Les fonds marins
www.geoportail.gouv.fr/Un cartogramme est une carte pour laquelle une variable thématique, remplace la surface des territoires représentés. La géométrie de l'espace de la carte est déformée afin de se conformer aux informations relatives à la variable représentée. Il s'agit de l'une des anamorphoses (déformation d'image) employées en cartographie.
www.comeetie.fr/ prag.ma/Quel serait l'impact d'un astéroïde dans votre jardin ?
simulateur vous permet de générer l'impact d'un astéroïde sur n'importe quel endroit de la terre en fonction de sa taille et sa composition.
neal.fun/asteroid-launcher/Voir également les différents modules du site.
https://neal.fun/