Journal papier, blog, webtélé, webradio… Chaque année, des milliers d’élèves du primaire et secondaire réalisent avec l’aide de leurs enseignants des médias scolaires. Très impliquants, ces projets pédagogiques offrent des occasions concrètes d’une éducation aux médias et à l’information créative et engagée. Comment apprendre à informer comme des pros ?
C’est en 1991 que le droit de publication des lycéens est reconnu. Une véritable conquête, retracée en 15 minutes dans la vidéo “La presse lycéenne à la conquête de ses droits” du CLEMI.
“Qu'ils soient imprimés ou numériques, les journaux scolaires permettent d'éduquer les élèves aux médias dans une perspective citoyenne et de les exercer à la liberté d'expression et d'opinion. La liberté d'opinion des collégiens et des lycéens est inscrite dans le code de l'éducation : les projets médiatiques sont le cadre privilégié pour en donner les règles et la faire vivre.”
Article 12
1. Les Etats parties garantissent à l’enfant qui est capable de discernement le droit d’exprimer librement son opinion sur toute question l’intéressant, les opinions de l’enfant étant dûment prises en considération eu égard à son âge et à son degré de maturité.
Article 13
1. L’enfant a droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toute espèce, sans considération de frontières, sous une forme orale, écrite, imprimée ou artistique, ou par tout autre moyen du choix de l’enfant.
2. L’exercice de ce droit ne peut faire l’objet que des seules restrictions qui sont prescrites par la loi et qui sont nécessaires :
Article 10
Dans les collèges et les lycées, les élèves disposent, dans le respect du pluralisme et du principe de neutralité, de la liberté d’information et de la liberté d’expression. L’exercice de ces libertés ne peut porter atteinte aux activités d’enseignement.
www.legifrance.gouv.fr/Article 3-4
Les publications rédigées par des lycéens peuvent être librement diffusées dans l'établissement. Toutefois, au cas où certains écrits présenteraient un caractère injurieux ou diffamatoire, ou en cas d'atteinte grave aux droits d'autrui ou à l'ordre public, le chef d'établissement peut suspendre ou interdire la diffusion de la publication dans l'établissement; il en informe le conseil d'administration.
Circulaire n° 2002-026 du 1er février 2002 modifiant la circulaire n° 91-051 du 6 mars 1991
6 - Les médias lycéens
Les acteurs de la vie lycéenne sont en première ligne pour permettre la réalisation de l'objectif de doter chaque établissement d'au moins un média lycéen (journal, radio, Web TV…).
Article 41
Par dérogation, un mineur âgé de seize ans révolus peut être nommé directeur ou codirecteur de la publication de tout journal ou écrit périodique réalisé bénévolement, sans préjudice de l'application de la loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse. La responsabilité des parents d'un mineur âgé de seize ans révolus nommé directeur ou codirecteur de publication ne peut être engagée, sur le fondement de l'article 1242 du code civil, que si celui-ci a commis un fait de nature à engager sa propre responsabilité civile dans les conditions prévues par la présente loi.
Le quatrième alinéa de l'article 93-2 de la loi n°82-652 du 29 juillet 1982 sur la communication audiovisuelle est complété par deux phrases ainsi rédigées :
« Par dérogation, un mineur âgé de seize ans révolus peut être nommé directeur ou codirecteur de la publication réalisée bénévolement. La responsabilité des parents d'un mineur âgé de seize ans révolus nommé directeur ou codirecteur de publication ne peut être engagée, sur le fondement de l'article 1242 du code civil, que si celui-ci a commis un fait de nature à engager sa propre responsabilité civile dans les conditions prévues par la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. »
Le règlement intérieur "détermine notamment les modalités selon lesquelles sont mis en application :
1° La liberté d'information et la liberté d'expression dont disposent les élèves, dans le respect du pluralisme et du principe de neutralité
Décret n° 2019-906 du 30 août 2019
Bien que réalisé par des amateurs, le média scolaire s’inspire d’un ensemble de principes professionnels.
Un des principes fondamentaux des systèmes démocratiques, la liberté de la presse repose sur la liberté d'opinion et la liberté d'expression.
L'imprimerie, la poste, puis les gazettes imprimées sont nées en pays germaniques.
La Suède est le premier pays au monde à instituer le droit de la presse dès 1766 et
l'interdiction de
toute limitation du droit de publication fait partie de la Constitution du pays.
Elle est suivie dix ans plus tard par l'État de Virginie qui proclame en 1776 la
Virginia's
Bill of Rights, la Loi fondamentale de l'État, dont la sec 12 stipule qu'aucun
gouvernement ne peut
empêcher l'expression de la liberté de la presse.
La Constitution des États-Unis reprend à son compte ce principe dans son premier amendement voté en 1791 selon lequel « le Congrès ne fera aucune loi restreignant la liberté de parole ou de la presse ».
La première Gazette, de Théophraste Renaudot, est publiée en 1631 en même temps que les Nouvelles ordinaires des libraires Martin et Vendosme. Par leur contenu et leur prix, les gazettes de l'Ancien Régime étaient réservées à une élite. Et jusque dans les années 1770, la presse d'information se voit interdire tout commentaire politique.
Juste avant la Révolution, le premier journal d'opposition, le Journal des états
généraux, voit le
jour. Il sera interdit en 1791.
Les premières années de la Révolution ouvrent une période de grande liberté pour la
presse :
plus d'un millier de journaux voient le jour entre 1789 et 1794.
L'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789
stipule que « la
libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de
l’Homme :
tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de
cette
liberté, dans les cas déterminés par la Loi. ».
A partir de 1794 et durant toute la période de l'Empire (1804-1814 ; 1852-1870) et
de la
Restauration (1814-1830), la presse est muselée. Les journaux sont de moins en moins
nombreux : en
1811, il n'en reste que quatre à Paris, tous placés sous l'étroit contrôle de l'État.
C’est en 1881 qu’est votée la loi sur la liberté de la presse, texte fondamental qui définit les libertés et responsabilités de la presse française, impose un cadre légal à toute publication, ainsi qu'à l'affichage public, au colportage et à la vente sur la voie publique.
Cette loi mentionne également les infractions, nommés délits de presse : l’injure publique, la diffamation, le trouble à l’ordre public, la provocation aux crimes et délits, l’incitation à la haine, à la discrimination (sexe, origine, orientation sexuelle…) et à la violence.
La Loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 est modifiée en 1990 par la loi Gayssot pour réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe.
Loi tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe, dite loi Gayssot (loi du 13 juillet 1990)
Et sur le Web ?
La liberté d'expression n'est pas totale et illimitée. On l'a vu, certaines limites sont fixées par la loi : la diffamation et l'injure les propos appelant à la haine, qui rassemblent notamment l'apologie de crimes contre l'humanité, les propos antisémites, racistes ou homophobes, d'autre part.
Les mêmes textes encadrent ce qui est écrit sur le Web, dans un journal ou un livre : l'auteur d'un propos homophobe peut être théoriquement condamné de la même manière pour des propos écrits dans un quotidien ou sur sa page Facebook. L'éditeur du livre ou le responsable du service Web utilisé est également considéré comme responsable.
En pratique, les grandes plateformes du Web, comme YouTube, Facebook, Tumblr ou Twitter, disposent d'un régime spécifique, introduit par la loi sur la confiance dans l'économie numérique : ils ne sont condamnés que s'ils ne suppriment pas un contenu signalé comme contraire à la loi dans un délai raisonnable.
Elle est définie par deux textes de référence :
Certaines sociétés de presse ont complété ces textes par des chartes internes.
Par exemple la charte d’éthique et de déontologie du groupe Le Monde.
www.lemonde.fr/La charte d’éthique professionnelle des journalistes de Radio France
mediateur.radiofrance.fr/Il faut distinguer loi et déontologie
La déontologie concerne les règles morales que se fixe une profession.
Par exemple : un journaliste doit-il accepter ou non des cadeaux ? Peut-il déjeuner
avec des
hommes politiques ?
La réponse à ces questions ne se trouve pas dans un texte de loi.
Il existe ainsi un code de déontologie, qui remonte à la Première Guerre mondiale. Les journaux n'avaient donné que de bonnes nouvelles des combats. A la sortie de la guerre il devient alors urgent d'établir des règles qui encadrent la profession.
En 1918, le SNJ (Syndicat nationale des journalistes) adopte la première charte des devoirs professionnels des journalistes français. Révisée et complétée en 1938, elle devient, en 1971, la Déclaration des devoirs et des droits des journalistes, dite aussi « Charte de Munich ».
La nouvelle version, adoptée en 2011, reprend le principe du secret professionnel, déjà présent en 1918 et en 1938, en y ajoutant un devoir jugé essentiel, celui de protection des sources d'information des journalistes.
A la lecture de ces textes, un journaliste digne de ce nom :
A savoir !
La loi, dans son article L 7111-3, indique "est journaliste professionnel toute personne qui a pour activité principale, régulière et rétribuée, l'exercice de sa profession dans une ou plusieurs entreprises de presse, publications quotidiennes et périodiques, ou agences de presse et qui en tire le principal de ses ressources".
lwww.ccijp.net/La carte de presse s'obtient en faisant une demande à la Commission de la carte d'identité des journalistes, une instance composée à nombre égal de représentants des employeurs et des journalistes. Il faut exercer la profession depuis au moins 3 mois et cette activité doit représenter au moins 50 % des revenus.
Le journaliste débutant est ensuite stagiaire pendant deux ans (un an pour ceux qui ont suivi un cursus de l'Etat).
La carte de presse est ensuite renouvelée (ou pas) tous les ans. Coût : 24,40 € en 2012.
La carte de presse permet d'entrer gratuitement dans les musées et divers lieux *publics (palais de justice, ministères…)
*48.80 € demandés lors du dépôt d’une demande de carte correspondent à des frais de dossier pour l’analyse de la demande. Ils ne sont donc pas remboursés si la carte est refusée. Lors du renouvellement, ils sont partagés pour moitié entre le demandeur et l’employeur.
Quelques règles d’ordre général :
Il existe également des limites spécifiques telles que le secret professionnel, le secret des affaires et le secret défense qui interdisent la publication et la divulgation de certaines informations.
Certaines personnes, en raison de la fonction qu’elles occupent, sont tenues à un « devoir de réserve ». C’est le cas des fonctionnaires qui doivent exprimer leurs opinions de façon prudente et mesurée, de manière à ce que l’extériorisation de leurs opinions, notamment politiques, soit conforme aux intérêts du service public et à la dignité des fonctions occupées. Plus le niveau hiérarchique du fonctionnaire est élevé, plus son obligation de réserve est sévère
Pour aller plus loin
L'article des décodeurs du Monde. « Charlie », Dieudonné… : quelles limites à la liberté d'expression ?
lienProtection des sources et droit d’informer
Le site https://fr.vpnmentor.com propose un guide, écrit par un journaliste pour ses collègues partout dans le monde. Il pourra les aider à protéger leur travail et accomplir leur mission.
Il s'agit notamment pour les journalistes de mieux protéger leurs sources, et d'apprendre à rendre la tâche difficile à ceux qui souhaiteraient intercepter les emails, SMS ou appels. Sont abordées entre autres les notions de chiffrement des données, de messageries sécurisées, les blackphone, comment acheter un ordinateur sécurisé, les VPN, Tor…
Justice pénale
larevuedesmedias.ina.fr/Avec les élèves
La charte de déontologie du journaliste
15 courtes vidéos de la série Journaliste, pas si simple abordent directement ces aspects déontologiques.
www.lumni.fr/serie/journaliste-pas-si-simpleLa Charte des Journalistes Jeunes
Dès 1990, la presse lycéenne a adopté un code de déontologie où elle définit sa propre conception de ses droits et devoirs. Ce texte à valeur symbolique est devenu La Charte des journalistes jeunes lors de sa modification en 2002. Toujours d’actualité, elle est aujourd’hui portée par l’association Jets d’encre.
La Charte des Journalistes Jeunes
www.jetsdencre.asso.fr/Ce sont les informations qui doivent être mises à disposition des lecteurs :
Journal papier :
elles sont regroupées dans l’ours le plus souvent sous la forme d’un encadré au début ou à la fin du journal et comprennent : l’identité du directeur de publication, les prénoms des élèves journalistes, l’identité des collaborateurs.
Journal numérique :
en tant que publications non professionnelles, les journaux jeunes peuvent n'indiquer que le nom et l'adresse de l'hébergeur (le directeur de publication a le droit de préserver son anonymat, sous réserve d'avoir communiquer à l'hébergeur les éléments d'identification personnelle).
L’Observatoire de la presse lycéenne recommande toutefois d’ “… indiquer a minima le nom du directeur de publication ainsi qu'un moyen de contacter la rédaction. Il est également conseillé de présenter l'équipe, le journal, son histoire, la ligne éditoriale à travers une déclaration d'intention par exemple cela permet de développer un rapport de confiance entre l'internaute et la rédaction”.
TéléchargerrElle est assurée par le directeur ou responsable de publication dont l’identité doit être mentionnée. Qui peut être directeur / responsable de publication ? Cela dépend du niveau scolaire concerné :
Quelle est la mission du directeur / responsable de publication ?
Coordonner les contributions, relire ou visionner l'ensemble du média.
L'avant-dernier alinéa de l'article 6 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse est complété par deux phrases ainsi rédigées : « Par dérogation, un mineur âgé de seize ans révolus peut être nommé directeur ou codirecteur de la publication de tout journal ou écrit périodique réalisé bénévolement, sans préjudice de l'application de la loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse. La responsabilité des parents d'un mineur âgé de seize ans révolus nommé directeur ou codirecteur de publication ne peut être engagée, sur le fondement de l'article 1242 du code civil, que si celui-ci a commis un fait de nature à engager sa propre responsabilité civile dans les conditions prévues par la présente loi. » II.-Le quatrième alinéa de l'article 93-2 de la loi n° 82-652 du 29 juillet 1982 sur la communication audiovisuelle est complété par deux phrases ainsi rédigées : « Par dérogation, un mineur âgé de seize ans révolus peut être nommé directeur ou codirecteur de la publication réalisée bénévolement. La responsabilité des parents d'un mineur âgé de seize ans révolus nommé directeur ou codirecteur de publication ne peut être engagée, sur le fondement de l'article 1242 du code civil, que si celui-ci a commis un fait de nature à engager sa propre responsabilité civile dans les conditions prévues par la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. »
www.legifrance.gouv.fr/Quelles responsabilités ?
Fiche pour les parents
www.fcpe.asso.fr/Hébergement Pour les médias numériques, deux cas de figure peuvent se présenter :
Hébergement sur un site relevant de l’éducation nationale (établissement, ENT, plateforme académique) : le média est sous la responsabilité fixée par le cadre réglementaire de l’Education nationale, tels le recteur ou le chef d’établissement.
Hébergement sur une plateforme privée (sites internet, plateforme de diffusion et de publication en ligne) : le média est sous la responsabilité du directeur de publication et, il est donc fortement conseillé de confier cette fonction à l’administrateur afin de lui donner la responsabilité en matière de validation et de mise en ligne des contenus de la rédaction.
Droit d’auteur
Un média scolaire est une oeuvre collective autrement dit une collection de contributions assemblées par une personne qui en assure la coordination.
Article L.113-2 : "Est dite collective l'œuvre créée sur l'initiative d'une personne physique ou morale qui l'édite, la publie et la divulgue sous sa direction et son nom et dans laquelle la contribution personnelle des divers auteurs participant à son élaboration se fond dans l'ensemble en vue duquel elle est conçue, sans qu'il soit possible d'attribuer à chacun d'eux un droit distinct sur l'ensemble réalisé".
www.legifrance.gouv.fr/Les sujets (articles, enregistrements sonores ou vidéos) sont réalisés dans le cadre du respect des droits d’auteurs. Protection des données personnelles Autorisation d'enregistrement image/voix Mineur Majeur Pour aller plus loin Libertés, responsabilités ²: questions de droits
Pour aller plus loin !
Libertés, responsabilités : questions de droits
www.clemi.frLa réalisation d’un média scolaire repose sur la maitrise d’un ensemble de compétences notamment langagières, numériques et collaboratives. Il s’agit d’apprendre autrement en (s)informant, partageant, publiant.
A la lumière des 5 caractéristiques définies par le sociologue Philippe Perrenoud, les médias scolaires s’inscrivent dans une démarche de pédagogie de projet :
www.unige.chPrenant appui sur la liberté d’expression et le droit de publication des élèves, les projets médias s’inscrivent pleinement dans l’apprentissage de l’autonomie et de l’engagement citoyen :
“Le parcours citoyen de l'élève est inscrit dans le projet global de formation de l'élève. Il s'adresse à des citoyens en devenir qui prennent progressivement conscience de leurs droits, de leurs devoirs et de leurs responsabilités.”
eduscol.education.frConcrètement, le groupe classe fonctionne en équipe de rédaction pour prendre collectivement les décisions sur les grandes orientations du média (ligne éditoriale, contenus…). L’enseignant a donc un ainsi rôle d’accompagnateur (impulsion, conseils, partenariat…) tout au long du projet
Plusieurs médias peuvent exister dans un même établissement Préconisations du CLEMI :
le média scolaire ne doit pas être instrumentalisé à des fins disciplinaires, mais améliorer les compétences générales des élèves : lire, écrire, compter, s'exprimer, débattre, argumenter, synthétiser, organiser, etc. ; il doit être un vrai média, destiné à des lecteurs bien réels avec lesquels engager le dialogue, qui repose sur le fonctionnement collectif d'une équipe de rédaction ; sa ligne éditoriale est définie par les élèves, selon leur goût et leurs centres d'intérêt
source : Créer, publier un journal scolaire ou lycéen
www.clemi.frJournal papier ou numérique, webradio, webtélé… la production attendue est un média autrement dit un moyen de diffuser une information à un public. La réalisation du média permet de comprendre ce qu’est l’information, ce qu’elle n’est pas, comment elle est fabriquée, truquée, diffusée…
Quelques exemples
Depuis 2002, le CLEMI (Centre pour l’éducation aux médias et à l’information) est le dépositaire pédagogique des publications scolaires.
Circulaire création d'un dépôt pédagogique pour les publications scolaires (n°2002-025 du 1-2-2002)
www.education.gouv.fr/“Le CLEMI publiera un point sur son activité de collecte et de conservation des publications scolaires au sein de son rapport d'activité annuel présenté à son conseil d'orientation et de perfectionnement (COP) composé de professionnels des médias, de l'éducation, et d'acteurs du système éducatif.
J'appelle votre attention sur l'importance de cette démarche d'archivage des publications scolaires qui s'inscrit dans une perspective de conservation du patrimoine de nos établissements scolaires.”
Le recensement permet au CLEMI de cartographier les productions au niveau national. Ce kiosque accessible en ligne est régulièrement mis à jour, notamment lors du concours national annuel de médias scolaires Médiatiks.
La liste est téléchargeable, permettant ainsi une recherche par académie ou support. N’hésitez pas à consulter ce véritable kiosque des productions médiatiques d’élèves.
Mais, si l’objectif est commun à chaque type de média, chacun d’eux possède un système de fonctionnement et d’écriture spécifique. C’est pourquoi l’association Jets d’encre propose 3 kits téléchargeables :
Identité, fonctionnement en équipe, financement, droit et déontologie, écrire pour être lu ou écouté… Les conseils sont nombreux.
www.jetsdencre.asso.frReposant sur la mise en place d’un comité de rédaction, chaque élève doit trouver sa place dans le projet.
Activités
Qui fait quoi ?
Ils sont indispensables pour produire un journal… mais que font-ils exactement ?
Jeu de rôles pour : Former le comité de rédaction
Programmer
Maitrise de la langue
Informer, en français ou en langue étrangère, passe par la maitrise des quatre compétences langagières de base. Par exemple pour un projet webradio :
Ecouter
Lire
Ecrire
Parler
La place importante donnée à la maîtrise de l’oral dans les programmes officiels relatifs au collège, au lycée et à la voie professionnelle a conduit l’équipe du CLEMI Bordeaux à interroger la relation qu’il y a entre pratique médiatique et maîtrise du langage oral.
La pratique radiophonique permet particulièrement de se confronter au passage de l’écrit à l’oral (oralisation) et à la nécessaire mise en voix des textes écrits pour davantage de fluidité dans le propos au moment de l’enregistrement ou du direct. La prise de conscience des caractéristiques du langage non verbal, la nécessaire gestion de l'espace et de sa propre gestuelle sont inhérentes à la pratique médiatique.
www.ac-bordeaux.fr/
Les savoirs faire professionnels
24h dans une rédac
Ce site proposé par l’ESJ Lille et CFI, l’agence française de coopération médias, propose quatre collections de fiches pratiques qui décrivent concrètement le déroulement de la production journalistique pendant 24 heures dans la rédaction d’une radio, d’une télévision, d’un journal et d’un site web d’information.
Informer n’est pas communiquer
Informer n’est pas communiquerDiversifier les formats
Ecrire comme un journaliste
Marathon presse
www.reseau-canope.fr/marathon-presseCompétences numériques
Guide
TéléchargerLe métier
CLEMI. Activités pédagogiquesQuelle confiance ?
Les français ont de moins en moins confiance dans les médias.
Sondage TNS France.
Baromètre 2016
Question : En général, à propos des nouvelles que vous lisez/voyez/entendez dans un journal/ à la radio/ à la télévision/ sur internet est-ce que vous vous dites : les choses se sont passées comme… les raconte
Le paradoxe d'Internet
Au moment où internet transforme en profondeur les habitudes de la planète, le média internet est l’objet d’un paradoxe dans l’opinion française.
Alors qu’internet est devenu le second moyen d’information privilégié par les Français, 20% d’entre eux sont d’abord informés par internet, (-2 points), derrière la télévision (54%, -1 point), c’est également celui qui leur inspire le moins confiance : 31% seulement des Français pensent que les choses se sont passées comme internet "les raconte".
C’est aussi le plus bas niveau de confiance depuis janvier 2008.
On notera à nouveau une fracture générationnelle sur la consommation de médias : 38% des moins de 35 ans s’informent principalement par internet, contre 20% au total.
La caricature, la parodie et le pastiche sont protégés par une exception au droit d’auteur, instaurée au titre de l’intérêt général par le législateur pour permettre le débat d’idées, la libre critique et la création artistique.
La jurisprudence consacre en effet le droit à l'excès, à l'outrance et à la parodie lorsqu'il s'agit de fins humoristiques. Ainsi, en 1992, le tribunal de grande instance de Paris estimait que la liberté d'expression « autorise un auteur à forcer les traits et à altérer la personnalité de celui qu'elle représente », et qu'il existe un « droit à l'irrespect et à l'insolence », rappelle une étude de l'avocat Basile Ader.
Dans le cadre d'un projet européen d'éducation aux médias contre les discours de haine (BRICkS), Media Animation asbl, centre de ressource en éducation aux médias, a développé un nouvel outil pédagogique d'exploration critique des caricatures contre les discriminations.
D’actualité, d’humour ou politique, le dessin de presse est un travail de « journaliste qui écrit en images » (Plantu). Synthétique pour qui sait le lire, il repose sur le déchiffrement d’un ensemble de codes renvoyant à la fois aux techniques de lecture de l’image, la connaissance de l’actualité, le partage de références, un ensemble de compétences médiatiques pour distinguer l’information de son traitement.
Les dessins de presse
Le terme apparait pour la première fois en 1979 dans le titre d’un colloque sur Daumier, dessinateur et caricaturiste prolifique du XIXe siècle. Il désigne la représentation graphique d’un événement d’actualité par un observateur à la fois artiste et journaliste.
Il regroupe différents types de dessins :
Malgré cette diversité, et les variations de définitions selon les auteurs, le dessin de presse reste lié aux évolutions techniques de la presse et des médias et au contexte de liberté de la presse. Guillaume Doizy, spécialiste de l'histoire de la caricature et du dessin de presse en retrace les grandes lignes dans un article.
www.caricaturesetcaricature.com/www.educaricature.be/
En vidéos
Caricature, un dessin « chargé »
Ce petit film présente en images les origines du mot caricature, sa signification et son utilisation dans les locutions courantes. Extraits de Je pense donc je dis, @ La 5e /CNDP/INA, 1999.
Claire Bretécher choisit les ados
La dessinatrice de bande dessinée Claire Brétécher s’est fait connaître par ses caricatures de contemporains dans la série « Les frustrés » publiée dans le Nouvel Observateur. Elle explique pourquoi elle est particulièrement inspirée par les adolescents. Extrait de Claire Bretécher, série « Dessinateurs de bandes dessinées », @ La Cinquième/CNDP, 2001.
De l’indignation à la dénonciation
Le dessinateur de presse Plantu est célèbre pour ses dessins publiés chaque jour à la une du journal Le Monde. Après avoir entendu le sinistre jeu de mots de Jean-Marie Le Pen « Durafour crématoire », il réalise un dessin pour exprimer son indignation. Extrait de Je pense donc je dis, @ La 5e /CNDP/ 1999.
La caricature devient un genre artistique
Daumier, le célèbre caricaturiste, s’est attaqué au pouvoir politique mais aussi à la bourgeoisie triomphante de son temps. Il n’était pas seulement un dessinateur qui réalisa plus de 4000 dessins mais aussi un peintre et un sculpteur. Au-delà de la caricature, les personnages et les situations qu’il représente donnent une bonne image de la société du XIXe siècle. Daumier, Les images contre le pouvoir, @ CNDP, 1997.
La caricature et quelque chose en plus
Les Guignols de l’info, créés en 1988, sont devenus une émission culte du paysage audiovisuel. Chaque soir, leur parodie du journal télévisé s’attaque au monde politique et à celui des médias. On suit sur une journée, avant le direct de 19 h 55, le travail minutieux de toute l’équipe : les auteurs, le directeur artistique mais aussi les costumiers, les marionnettistes et les imitateurs. Les marionnettes des Guignols sont peu à peu devenues des personnages familiers pour les téléspectateurs. Extraits de Les guignols de l’info, @ France 5/CNDP, 2001.
Maupassant et ses contemporains
Dans ses « Contes parisiens », l’écrivain se moque joyeusement de ses contemporains dont il critique les mœurs avec une ironie quelquefois mordante. Ce petit film, illustré par les dessins de Daumier, évoque quelques personnages qui inspirèrent l’auteur et le dessinateur. Extrait de Maupassant et ses contes parisiens, @ CNDP, 1984
« La caricature, ça choque toujours »
L’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo a succédé à Hara-kiri hebdo en 1970, réunissant autour de François Cavanna toute une équipe de caricaturistes (Reiser, Cabu, Wolinski…). Il cesse de paraître en 1981, pour renaître en 1992 avec une nouvelle équipe qui reprend l’héritage et défend à sa manière « la justice, la raison et la vérité ». Le journal s’attaque avec férocité au personnel politique, ce qui le conduit assez souvent devant la justice. Extraits de Charlie résiste, @La Cinquième /CNDP/, 1999.
Les avantages du dessin de presse
Du point de vue communicationnel
www.dessindepresse.com/Au-delà, le dessin de presse sert avant tout à… révéler, éclairer, clarifier, contester, résister, dénoncer, le plus souvent en faisant rire. Aussi les procédés humoristiques sont-ils variés : allégorie, anachronisme, comparaison / parallélisme, exagération, ironie, métaphore, métonymie, personnification, répétition, stéréotype, zoomorphisme Le tout illustré par Plantu dans la fiche synthétique proposée par Claire Cassaigne, professeur documentaliste.
Analyser un dessin de presse
1 - Observer Références du dessin et nom de l’auteur Scène représentée et procédés graphiques :
2- Contextualiser
Nom du journal Date Page Actualité illustrée Information Lien avec un article Rôle du dessin : attirer, illustrer, compléter, critiquer, mettre en perspective…
3 - Commenter
4 - Dessiner
Ressources
Sites de référence
www.caricaturesetcaricature.com/Daumier et ses héritiers Exposition virtuelle de la BNF :
expositions.bnf.fr/daumier/Aspects pédagogiques avec focus sur Charlie hebdo https://www.reseau-canope.fr/je-dessine/la-caricature-et-le-dessin-de-presse.html Version dossier.
TéléchargerModules en ligne pour les élèves 3e : La paix dans les dessins de presse Dessins de presse et codes universels
Un exemple : la Paix ! À vous de jouer !
paril.crdp.ac-caen.fr/Sites de dessins de presse.
www.courrierinternational.com/dessin www.huffingtonpost.fr/ plantu.blog.lemonde.fr/ la1ere.francetvinfo.fr/ www.cartooningforpeace.org/L’exposition Dessins pour la paix de Cartooning for peace L’association Réseau international de dessinateurs de presse engagés qui combattent, avec humour, pour le respect des cultures et des libertés, Cartooning for peace est une association créée en 2006 suite aux réactions sanglantes à la publication des caricatures de Mahomet dans le journal danois, le Jyllands-Posten, le 30 septembre 2005.
Parmi ses actions, Cartooning for peace produit un ensemble de ressources pédagogiques dont des expositions avec kits d’exploitation. L’exposition Dessins pour la paix Cartooning for Peace/ Dessins pour la Paix est un réseau de dessinateurs de presse qui travaillent pour la paix et pour la compréhension entre les différentes cultures et religions à travers le monde, en utilisant le dessin de presse comme moyen d'expression universel. Exposition Cartooning for Peace by weiss.denis on Sketchfab
L’exposition en pdf
TéléchargerExemples de questionnaire
Rire, réagir, réfléchir
www4.ac-nancy-metz.frVoir également :
Le salaire moyen d'un journaliste est d'environ 3616 € brut par mois avec une énorme disparité entre régions et métiers. Mais l'avantage le plus critiqué et remis en cause est l'allocation pour frais d'emploi qui permet de retirer à son revenu brut fiscal la somme de 7 650 euros. Le calcul de l'impôt est donc diminué d'autant, ce qui procure un avantage non négligeable. Exemple : un journaliste gagne 2 000 euros par mois, soit 26 000 euros par an (avec un 13e mois). Au moment de déclarer ses impôts, il décompte 7 650 euros. Il est donc imposable sur 18 350 euros. Selon le simulateur officiel, un célibataire sans enfants gagnant 26 000 euros payerait 1 937 euros d'impôts. Un journaliste au même salaire paiera 973 euros. source : http://www.lemonde.fr
Le CLEMI organise tous les ans plusieurs concours qui pourraient vous intéresser.
Vous réalisez un média scolaire
ou
lycéen ? Vous vous voulez vous lancer dans le reportage photo ?
Participez au concours Médiatiks qui a lieu tous les ans dans votre académie !
Transformez votre classe en salle de rédaction !
Ce concours national organisé par le CLEMI de l’académie de Créteil permet
d’encourager les
élèves d’écoles, collèges et lycées de France et des établissements français à
l’étranger à
produire des Unes à partir dépêches de l’AFP.
Les Unes produites par les élèves traitent au choix, de l’actualité au sens large (nationale et internationale) du 23 mars 2020 ou du 24 mars 2020. Des actualités locales peuvent être proposées. Le traitement, la hiérarchisation, l’éditorialisation de l’information sont réalisés par les élèves au sein d’un groupe.
clemi.ac-creteil.fr/Le droit à l'image est un grand classique de l'éducation aux Médias et fait l'objet de nombreux textes sur Eduscol. Un point plus particulier sur la publication de photos d'élèves sur Internet pourra être consulté ici : http://www.ac-rouen.fr/
Vous trouverez également plusieurs modèles de formulaire notamment sur le site d'eduscol.
A noter, et cela est souvent l'occasion de discussions avec les élèves, que l'autorisation proposée par Eduscol ajoute le consentement explicite de l'élève. Y compris mineur.