Caméras publiques, privées, en voiture, téléphones, drones, de nuit, de jour, la vidéosurveillance est présente partout. Et souvent sans même que vous vous en rendiez compte !
Outre cette surveillance encadrée par des textes (voir module RGPD) et surveillée par la CNIL, il y a également celle immédiate, en direct ou disséminée de tout un chacun ou de groupes constitués, qui elle échappe largement aux contrôles.
Et cela n'est pas sans provoquer quelques dégâts collatéraux. Une nouvelle
application,
Périscope, permet même de diffuser en direct ce qui est filmé avec votre
téléphone.
Sans filtre ! Suicide ou meurtres en direct, mais aussi témoignages, traces
qui sont
autant de nouvelles questions posées à nos sociétés.
Si vous ne l'avez déjà fait, un passage par le site gigapan s'impose…
Anonyme ? Cliquez sur l'image ci-dessous puis zoomez pour le savoir…
Prise depuis le sommet de l’Oriental Pearl Tower, à Shanghai, cette photo panoramique a été réalisée en 2015, et a nécessité 2 mois de traitement informatique.
La technique utilisée, nommé stitching, consiste à assembler un grand nombre de clichés pour constituer une image finale. Ainsi, la photographie est donc constituée d’un gigantesque patchwork de milliers d’images différentes qui ont ensuite été alignées et assemblées entre elles, afin de former un ensemble cohérent.
Un panorama à 195 milliards de pixels !
Déverrouiller son smartphone, passer la douane en gare ou à l'aéroport... La reconnaissance
faciale fait de plus en plus d'émules - mais sur quelle technologie repose-t-elle ? Et
surtout, pourquoi inquiète-t-elle ?
Le décryptage de Rémy Demichelis, du service « Idées - Débats » des Echos.
Cet article du Monde fait le point sur les modes de fonctionnement des différentes méthodes de reconnaissance faciale, qui n’ont pas tous le même impact sur la vie privée.
Le site window-swap.com/window propose la vue d'une caméra privée au hasard (en fait un enregistrement de dix minutes) quelque part dans le monde à chaque rechargement de page. Un tour du monde plein de douces surprises.
https://www.window-swap.com/WindowEn 2013, un jeune homme de 29 ans surprend le monde entier en quittant la communauté du renseignement et en révélant que le gouvernement des États-Unis poursuit le projet secret de collecter toutes nos conversations téléphoniques, nos textos et nos emails. Ils veulent établir un système de surveillance de masse sans précédent, capable de s'infiltrer dans la vie privée de chaque personne sur la planète.
L'un des plus connus des programmes de surveillance, PRISM,
Cette dénonciation d'une écoute généralisée, y compris de la présidente allemande, est celle d'un lanceur d'alerte américain, désormais banni de nombreux pays, qui, tous, lui refusent l'asile politique sur pression des Etats-Unis. Edward Snowden s'est donc réfugié à Moscou, où sa femme l'a rejoint.
La dernière demande d'asile datée du 16 septembre 2019 a à nouveau été refusée pour la France.
De nombreux films retracent son histoire et lui-même a sorti un livre en septembre 2019 : Mémoires vives, ed. du Seuil.
Internet : IP, un protocole universelLe nouvel outil de reconnaissance faciale, qui équipe tous les services de police de France, a permis l'interpellation d'un adolescent lillois en quelques secondes seulement.
La société EyeLock a présenté un lecteur USB capable d’identifier un utilisateur par la reconnaissance de l’iris de ses yeux et cela en moins d'une seconde .
Taux d'erreur : 1 sur 2 250 milliards, contre 1 sur 10000 avec un lecteur classique d’empreinte digitale par exemple. Une technologie jusqu’alors réservée aux entreprises.
La reconnaissance faciale testée sur la voie publique, une première en France…
Nice compte une caméra pour cent quarante-cinq habitants. Le test va durer deux jours
dans une
partie
de l’enceinte du carnaval. Il concerne exclusivement des personnes volontaires.
La CNIL rappelle que la reconnaissance faciale sur la voie publique ne peut, dans le
cadre
législatif actuel, « aller au-delà du simple test », puisque aucune loi n’est
aujourd’hui
adaptée spécifiquement aux « dispositifs de reconnaissance faciale ».
En Angleterre, l’Investigatory Powers Act (IPA), oblige les fournisseurs d’accès Internet et les compagnies téléphoniques vont être obligés d’archiver pendant douze mois chaque appel téléphonique et chaque site visité par leurs clients. Ce qui signifie que divers organismes d’État, du fisc au service de santé publique en passant par l’agence de sécurité alimentaire, vont théoriquement avoir accès à tous les sites que vous avez visités et à tous les appels que vous avez passés depuis un an.
Pire, l’IPA va également permettre aux services de renseignements et aux forces de l’ordre de pirater les ordinateurs, les téléphones et les réseaux pour espionner les communications, écouter ce qui est dit, voir ce qui est vu, savoir ce qui est saisi…
Pour Edward Snowden, cette loi met en place la “surveillance la plus extrême de toute l’histoire de la démocratie occidentale”.
www.legislation.gov.uk/En Chine, 170 000 millions de caméra surveillent, 4.4 millards de chinois en 2018. Baptisé "crédit social", ce système est en phase d'expérimentation et sera appliqué au niveau national en 2020. Le régime disposera alors d'informations ultra-précises issues de toutes les empreintes numériques laissées au fil des activités familiales, scolaires, médicales, juridiques, commerciales, professionnelles, récréationnelles, etc.
Leur agrégation permettra de déterminer le degré d'"honnêteté", de "fiabilité", de "sincérité" de l'individu - et par conséquent son degré de dangerosité vis-à-vis de la stabilité sociale. On ne sait pas encore quelle forme prendra l'évaluation (dans certaines villes pilotes, les citadins sont classés en trois catégories : "fiable", "normal", "non fiable") ni les mesures pratiques qui en découleront.
Pourquoi la Chine note ses citoyens ?1984* est bien là, à nos portes.
Les caméras de surveillance sont aussi quelque fois des passoires en matière de sécurité informatique et elles peuvent facilement être hackées. Un moteur de recherche permet même de les trouver.
Ajoutons qu'il y a actuellement plus de 100 000 caméras de surveillance dans le monde sans compter tous ces "espions" anonymes qui photographient un peu tout en permanence et mettent les images en ligne quasi immédiatement.
Pour aller plus loin !
*1984 est un roman d'anticipation de George Orwell, publié en 1949.C'est un exemple de société de surveillance, et de limitation des libertés. La liberté d'expression n’existe plus. Toutes les pensées sont minutieusement surveillées, et d’immenses affiches sont placardées dans les rues, indiquant à tous que « Big Brother vous regarde » (Big Brother is watching you).
Les personnes et les biens (dans certains cas) photographiés jouissent d’un droit à l’image : fixer et diffuser l’image d’une personne, d’une œuvre ou d’un bien requiert une autorisation explicite et écrite.
Chaque individu a ainsi un droit exclusif sur son image et l'utilisation qui en est faite. Vous pouvez vous opposer à sa fixation, conservation ou à sa diffusion publique sans votre autorisation, sauf cas particuliers.
De la même manière, il est interdit aux élèves de photographier, enregistrer ou filmer un enseignant, et de diffuser ces images, sans son autorisation. Et cette interdiction vaut y compris pour les publications sur les réseaux sociaux.
www.service-public.fr/ Droit à l'image ? A l'information ?Mais le droit à l'information permet aussi de diffuser des images librement et sans nécessairement demander une quelconque autorisation.
La loi du 7 octobre 2016 pour une République numérique a ainsi déterminé une nouvelle exception dite de panorama et qui permet aux particuliers de photographier ou de filmer, même à titre principal, les œuvres architecturales ou les sculptures placées sur la voie publique, ce qui n'était pas le cas auparavant.
D'autres exceptions existent :
Quel que soit son contenu, une photographie, dessin manuscrit ou logiciel, icône, infographie, etc, pour peu qu’elle soit une création originale, est une œuvre protégée par le droit d’auteur. On ne peut donc diffuser en classe, ou reproduire pour ses élèves, une image, sans l’autorisation explicite de l’auteur de cette image.
Une œuvre est une production originale.
L’acte fondateur de la qualité d’auteur, c’est une
création dite intellectuelle, c’est-à-dire
qu’elle émane de l’esprit humain.
Ce critère fondamental exclut donc par principe
d’attribuer la
qualité d’auteur à toute autre personne que physique, par exemple un algorythme.
En droit
d’auteur français, l’auteur est forcément une personne physique, à une exception remarquable,
l’œuvre collective qui peut être la propriété de la personne morale « qui l’édite, la
publie et la divulgue sous sa direction et son nom ».
En France, depuis la loi du 16 février 2015, les animaux ne sont plus des choses (biens mobiliers), solution consacrée depuis des siècles jusqu’à cette date, mais « des êtres vivants doués de sensibilité ». Autrement dit la question se pose bel et bien.
Cette œuvre est protégée pendant un certain temps après le décès de l'auteur.
A votre avis, quelle est la durée de protection des droits dans les cas suivants ?
Auteur, employeurs des créateurs de logiciels
Artiste interprète
Producteurs de phonogrammes / vidéogrammes
Entreprises de communication audiovisuelle
Base de données
Il existe 6 licences différentes de type creative commons. Ce sont ces licences qui sont généralement utilisées à l'éducation nationale. Si aucune mention n'est donnée, les informations relèvent du droit commun.
Une vidéo didactique et tutoriel. Ce qu'il faut savoir sur les licences Creative Commons par le Ministère de la Culture et de la Communication de France.
La GDPR (General Data Protection Regulation, en français RGPD) est l’acronyme de la nouvelle réglementation européenne qui concerne la protection des personnes physiques vis-à-vis du traitement des données à caractère personnel ainsi que la libre circulation de celles-ci.
Ce règlement européen est applicable et obligatoire dans l’ensemble des États membres de l’Union Européenne depuis le 25 mai 2018.
Article 4 n°11 du RGPD : « (…) « Consentement » de la personne concernée, toute manifestation de volonté, libre, spécifique, éclairée et univoque par laquelle la personne concernée accepte, par une déclaration ou par un acte positif clair, que des données à caractère personnel la concernant fassent l’objet d’un traitement ; (…) »
Mais comme toujours, il y a des exceptions…
Article 6 : Entre autres exceptions, « lorsque le traitement est nécessaire à l’exécution d’une mission d’intérêt public ou relevant de l’exercice de l’autorité publique dont est investi le responsable du traitement »